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Le 22 Août 1944
Le Pradet est sous le joug de l’occupant, les allemands sont fébriles, les nouvelles du débarquement de Provence avec la rapide progression des forces de libération sont inquiétantes.
Les jeunes Pradétans de la résistance (FFI) sont déjà à l’œuvre à Carqueiranne et aux Oursinières.
Certains vont au-devant des Fusiliers Marins (1ère BFM) pour les guider (quartier de l’Esquirol) et les informer sur les positions des forces ennemies et des nids de mitrailleuses.
Les habitants se mettent à l’abri, les allemands bombardent depuis les hauteurs de La Garde et du Pin de Galle vers les combattants aux portes du Pradet, et, venant de Toulon des obus pour faire
« taire » ces batteries ennemies.
Le BFM venant de la Moutonne est sévèrement accroché au niveau de la gare, de violents combats s’engagent.
Grâce à la collaboration de Pradétans qui indiquent avec précision les postes ennemis à détruire et l’arrivée de renforts du Bataillon de Marche 21, le Pradet est enfin libre, les habitants accueillent leurs libérateurs en manifestant leur joie, désaltèrent les soldats, leurs distribuent des fruits…



Mais ils n’oublient pas, « l’interprète » cet officier bilingue qui commandait le PC allemand était haï de la population qu’il terrorisait est sommairement abattu sur place.
Le bilan chez nos libérateurs est lourd : 18 morts et de nombreux blessés gravement, un jeune Pradétan Joël CIRCERON (15 ans) est tué alors qu’il guidait les troupes vers Sainte Marguerite.
Le Général Diego Brosset s’arrête au Pradet et « boit le café » chez le boucher où le QG des Forces Françaises vient de s’installer.
Plusieurs Pradétans s’engagent et suivent la 1ère DFL jusqu’à la victoire finale.
Quelques arrestations de Pradétans, accusés de collaboration eurent lieu, mais sans suite ni excès.
Mr Bouffié, instituteur, a été proclamé maire provisoire.
C’est le 8 mai 1945 qu’une immense foule de Pradétans peut enfin honorer ses enfants morts pour la France devant le monument, face à la cave coopérative vinicole, avec un défilé patriotique vers le cimetière Bellevue.
Article rédigé par Daniel Duvoux


